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Journal d'un Instit

19 octobre 2020

Lorsque tu dis non sur notre blog

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26 juillet 2019

Nouveau

 

 

Nouveau, nouveau, tout est toujours nouveau.

Nouvelle année, nouvelle promo, nouvelle équipe, nouveau dirlo

La nouveauté s'impose, l'innovation est reine,

Jamais aucune pause, une belle année sereine.

Nouveau ministre, nouveaux programmes, nouveaux cycles, nouveaux drames,

Nouveaux livrets, emplois du temps, nouvelle orthographe, nouveaux bilans,

Nouvelles notations, nouveaux lexiques, métacognition, nouveaux principes...

Mais quel est mon métier, quelle est ma mission ?

A me réévaluer en permanence, à m'adapter et adopter les gestes déjà démodés, quand prends-je le temps de savoir qui je suis ?

Je me sens comme cet homme au détour d'une conversation, apostrophant l'instit que je suis, qui ne comprenait pas pourquoi son enfant passait son temps en évaluation...

Oui les défis aujourd'hui sont différents, les enfants aussi, mais ce n'est pas nouveau. Oui, il faut sans cesse se remettre en cause et se questionner. Non, nul n'a la science infuse.

J'ai fait un rêve.

Le rêve où, comme pour l'enfant, j'avis le temps, je prenais le temps de l'attention, non de la précipitation, de la mécanique ou l'habitude. Du faire pour faire.

Le rêve où, comme pour l'enfant, je redevenais alors véritablement acteur, et non plus consommateur de pédagogie, applicateur de nouvelles méthodes, marionnettes. 

Le rêve où j'avais véritablement le temps du retour, de la réflexion et de l'analyse.

Le rêve où je pouvais alors véritablement appliquer, consolider, valider.

On n'est plus dans le zapping, dans la course, dans la rustine ou la mode. On est dans l'utile, le vrai sens de la nouveauté en ce qu'il a de plus noble.

On est dans l'innovation.

 

F.B.

 

 

 

 

26 juillet 2019

Réédition

Mon éditeur m'informe de la réédition prochaine de mon recueil de pésies enfantines.

Suivant le rythme d'une année scolaire, il traite de manière naïve du temps qui passe...

 

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Emaux d’enfance

 

 

26 juillet 2019

Je ne suis qu'un accent Bien qu'on me dise grave

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Je ne suis qu'un accent

Bien qu'on me dise grave

Je ne suis qu'un accent

Et mon destin se grave

Au fil de vos écrits

Au fil de ces forêts

Dont mon signe encore hier

Ornait la destinée

 

Je ne suis qu'un accent

Qui tend à disparaître

Ô cruel destin

Moi qui voulais renaître

Moi qui faisais le lien

Entre hier et sitôt

Je ne suis que le bien

Qui justifiait vos mots

 

J’ai su garder mémoire 

D’un s disparu

J’ai pu garder l’histoire 

D’un vieux temps révolu

Je resterai votre hôte

Si vous voulez de moi

Je resterai des vôtres

Si l'orthographe est loi

 

Je suis le circonflexe

En soi cela est sûr

Si je suis sur les textes

Si je suis sur les murs

Je ne suis pas si tache

Si je suis de vos tâches

Si vous êtes sérieux

Vous écrirez bien mieux

 

Je ne suis qu’un accent

En soi cela est mûr

Je pousse sur les voyelles

Pour leur donner des ailes

Ne cessez donc de mettre

Ce délicieux oiseau

Et faites avec le maître

L'éloge du chapeau

16 février 2017

Sciences cognitives

 

Pour une refondation de l'école guidée par les enfants: Céline Alvarez at TEDxIsèreRiver

 

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15 février 2017

Conformisme

Alike short film

 

 

Les enfants n’ont pas encore été touché par la banalité et la négativité de la vie dans nos société de consommation. Leur passion pour les petites choses de la vie peut nous réapprendre de voir ce qui est vraiment important pour notre bonheur et bien-être. Si nous faisons uniquement ce que la société attend de nous, nous risquons de perdre l’étincelle de joie et de créativité que nous portons dès notre enfance.  Ce que cette belle animation nous rappelle c’est que nous pouvons observer les enfants et apprendre de leur exemple d’authenticité pour nous sortir du conformisme qui nous étouffe chaque jour.

Quid de notre responsabilité en tant qu'enseignant ?

 

 

 

 

 

9 février 2016

"Les accents circonflexes sont les hirondelles de l'écriture" disait Jules Renard

6 août 2013

Rentrée

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1 mars 2013

L'hyperactivité chez l'enfant trop souvent ignorée

Par  Delphine Chayet - Le Figaro.fr

le 28/02/2013

Nombre de médecins passent à côté de ce syndrome synonyme de souffrance.
En France, un enfant hyperactif est diagnostiqué trente mois en moyenne après l'apparition de ses premières difficultés. Dans ce laps de temps, sa souffrance scolaire et familiale aura empiré. Il aura sans doute redoublé ou été exclu d'une école impuissante à le canaliser. Il aura rencontré les mouvements de rejet de ses instituteurs et de ses camarades. Ses parents, eux, auront frappé à bien des portes de psychologues ou de pédopsychiatres, sans que son mal n'ait été nommé.
Alors que les études scientifiques montrent que certaines thérapies peuvent soulager l'enfant et son entourage au moment crucial des premiers apprentissages, le système de soins français semble incapable de poser un diagnostic à temps. «Les professionnels de santé sont peu ou pas formés à ce syndrome. Ils ont souvent des difficultés à répondre aux questions des familles et à leur proposer une orientation adaptée», constate la
Haute Autorité de santé dans une note publiée la semaine dernière.
Débordé par les stimulations
Le trouble du déficit de l'attention-hyperactivité (TDAH) touche entre 3 et 5 % des enfants scolarisés, soit un à deux par classe. Décrit depuis la fin du XIXe siècle, il a longtemps été très controversé. Malgré une médiatisation récente, il reste aujourd'hui mal connu du grand public car il se présente sous des formes diverses.
«Le symptôme principal est un déficit d'attention, qui peut être associé ou non à une hyperactivité variable en intensité et à une impulsivité», détaille le Dr François Bange, pédopsychiatre à l'hôpital Robert-Debré, à Paris. Les difficultés de l'enfant deviennent flagrantes sur les bancs de l'école. Il a du mal à résister aux distractions, à finir ce qu'il a commencé. Il ne peut pas attendre, lever la main avant de s'exprimer ou lire une consigne. Il est souvent agité. En collectivité, il est vite débordé par l'excès de stimulations. Cela le mène à des brusqueries, des colères et des désobéissances.
«Les filles ont une présentation moins voyante avec plus de troubles de l'attention, note le Pr Diane Purper-Ouakil, pédopsychiatre à l'hôpital Saint-Éloi, à Montpellier. Elles sont souvent autoritaires et impulsives, mais elles font plus d'efforts pour être acceptées socialement, ce qui complique le repérage.»
«Un trouble très envahissant»
Le TDAH a aussi de fortes répercussions sur la vie de famille. «C'est un trouble très envahissant: les parents s'épuisent, le couple tangue, les frères et sœurs souffrent», témoigne Sylvie Vigo, une mère de deux garçons hyperactifs, qui a raconté leur histoire dans un livre *. L'enfant est anxieux, démoralisé et se dévalorise.
D'où l'importance d'une prise en charge spécialisée, qui combine différentes stratégies.
Un traitement médicamenteux (le méthylphénidate, plus connu sous le nom de Ritaline, une de ses formes commerciales) peut ainsi être proposé à partir de 6 ans. Mais seuls 5 % des enfants hyperactifs prennent, en France, ce psychotrope dont l'efficacité à court et moyen terme est démontrée.
«Parallèlement, des programmes thérapeutiques limitent les répercussions négatives du syndrome», indique le Pr Purper-Ouakil. Sont proposés des conseils aux parents, du soutien psychologique et un aménagement du temps scolaire. En classe, des mesures simples contribuent à apaiser les tensions: installer l'enfant au premier rang, le faire marcher régulièrement, raccourcir les exercices.
Diagnostic à l'hôpital
Âgé de 10 ans aujourd'hui, le fils aîné de Sylvie Vigo est encore sous Ritaline, mais seulement les jours d'école. Cette mère dont les colères devenaient excessives dit avoir tenu bon grâce aux thérapies comportementales.«On m'a aidée à comprendre que mes fils ne le faisaient pas exprès et je suis devenue plus tolérante, témoigne-t-elle. J'ai arrêté de culpabiliser. Nous avons aussi changé de stratégie éducative: nous essayons de les féliciter pour ce qu'ils font bien, au lieu de les punir à tout bout de champ.»
Aujourd'hui, le diagnostic d'hyperactivité se fait principalement à l'hôpital, seul autorisé à prescrire le méthylphénidate pour la première fois. À ce stade, les familles doivent encore prendre leur mal en patience: deux ans d'attente pour un premier rendez-vous à Robert-Debré, plusieurs mois à Montpellier, etc.
Selon Mario Speranza, pédopsychiatre à Versailles, «quand on suit la trajectoire de ces enfants, on voit que ceux qui n'ont pas été pris en charge ont des parcours plus compliqués», même si le trouble disparaît spontanément à la puberté dans la moitié des cas. À la demande de la Direction générale de la santé, la HAS doit maintenant définir une série de recommandations pour améliorer le repérage de ces enfants par les médecins généralistes, les pédiatres et les enseignants. Et faire évoluer
l'image d'enfants mal élevés et insupportables qui leur colle encore à la peau.
* «Mon enfant est hyperactif», coécrit avec une pédopsychiatre, Éditions de Boeck.
D
es causes multiples
Selon la Haute Autorité de santé, le TDAH s'apparente à un trouble neuro-développemental multifactoriel. «Pour la très grande majorité des enfants, il ne s'agit pas d'une cause psychologique», assure le Dr François Bange, de l'hôpital Robert-Debré, à Paris. Certains facteurs de risque pourraient contribuer à l'apparition du syndrome. Il en est ainsi des antécédents familiaux ou d'événements périnataux comme la prématurité, le faible poids de naissance et l'exposition au tabac in utero. Aux États-Unis, les diagnostics de TDAH ont augmenté de manière spectaculaire depuis dix ans. Ils concernent aujourd'hui plus d'un enfant sur dix.

14 janvier 2013

Lettre ouverte

Voici la lettre d'une instit très en colère... Je compte sur vous pour la transmettre au plus grand nombre : instits ou pas, et à préciser qu'il serait bien que tt le monde l'envoie aux syndicats, aux médias , aux mairies...


Cher Monsieur Peillon,

L’illettrisme ? C’est ma faute. Ma méthode de lecture était sans doute trop globale.
Le décrochage scolaire ? C’est ma faute. Je ne suis pas capable d’intéresser mes élèves et rendre l’école attrayante. J’assume.
La délinquance juvénile ? C’est ma faute. Je n’insiste pas suffisamment sur l’Instruction civique et morale. J’assume.
L’obésité ? C’est ma faute. A cause du biscuit à la récré. J’assume.
Les caries ? C’est ma faute. Je devrais fournir le matériel nécessaire à mes élèves afin qu’ils puissent se brosser les dents sur le temps de classe. J’assume.
Théo a 12 ans et porte encore des baskets à scratch ? C’est ma faute. J’aurais dû lui apprendre à faire ses lacets. J’assume.
Arthur s’est fait renverser par une voiture ? C’est ma faute. Je ne lui ai pas fait passer son permis piéton. J’assume.
Zoé ne connait ni ses tables de multiplication, ni sa poésie, ni Jules César, ni Vercingétorix, ni les départements français, ni. Encore ma faute.
J’aurais dû lui faire apprendre ses leçons pendant qu’elle se brossait les dents d’une main et nouait ses lacets de l’autre, avant de traverser la rue en courant pour éliminer les calories du biscuit que je l’avais forcée à ingurgiter à 10 heures ! Bref, j’assume tout.
Même la crise économique. Il faut bien avouer que l’Etat me paie grassement pour finir mes journées à 16 h 30 et passer le plus clair de mon temps en vacances. Et j’allais oublier la sécurité de l’emploi.
Alors vous avez raison, Monsieur le Ministre. Il est grand temps de réformer tout ça.
Le changement, c’est maintenant ! Vous avez enfin dévoilé votre plan pour une grande Refondation de l’École. Grandiose ! Magnifique ! Courageux ! Audacieux ! Mes collègues et moi-même sommes enfin investis d’une véritable mission d’intérêt général : supporter et soulager tous les maux de notre société. Alors, méprisez-nous, insultez-nous, frappez-nous, instrumentalisez les familles au nom du bien être et de l’avenir de leurs enfants.
C’est tout ce que nous méritons ! En plus, la FCPE se gausse et certains de nos syndicats applaudissent. Franchement, vous auriez tort de vous en priver.
Toutefois, bien qu’irresponsable, paresseuse, incompétente et quelque peu limitée intellectuellement comparée aux cols blancs de la rue de Grenelle, j’ose vous dire, Monsieur le Ministre, que votre projet est une hérésie voire même une involution.
1) Bon nombre d’enseignants ne veulent pas de votre semaine de 4 jours et demi.
Quel salarié accepterait de travailler plus pour gagner moins ? Sarkozy en a rêvé, vous l’avez fait !
2) Vous brandissez l’étendard des rythmes de l’enfant. Il est en effet d’une logique implacable qu’ils seront moins fatigués en travaillant une demi-journée supplémentaire. Vous êtes le Ministre de l’Éducation nationale et vous ne vous adressez qu’aux enseignants. Pourquoi n’expliqueriez-vous pas à moult parents qu’il est déraisonnable de coucher son enfant à 23h ?...
3) La journée d’école écourtée, bonne idée ! Expliquez à nos concitoyens que leurs impôts vont financer l’accueil périscolaire (par ailleurs totalement inégalitaire sur le territoire) et que leurs frais de garde vont augmenter. Je suis sûre qu’ils apprécieront! Les maires qui doivent supporter le coût de votre réforme aussi !
4) Savez-vous que le mercredi est une journée de coupure nécessaire à la santé mentale des enseignants qui gèrent une trentaine d’enfants chaque jour ?! Ignorez-vous que nous consacrons déjà la majeure partie de notre mercredi à l’école (formation, corrections, préparations) ? Savez-vous que beaucoup de parents apprécient de travailler à 80 % pour passer le mercredi avec leurs enfants ? Ah oui ! Suis-je bête ! C’est vrai qu’ils sont mieux à l’école que chez eux.
5) Pensez-vous sérieusement qu’en supprimant les devoirs vous lutterez contre les inégalités sociales ? Venez dans nos classes et montrez-nous comment faire apprendre une leçon à 30 élèves en même temps ! Les parents investis continueront le suivi de leur enfant à la maison. Pour les autres, vous cautionnez leur manque d’intérêt pour l’école et les encouragez à se déresponsabiliser encore un peu plus. Les enseignants ne sont pas omnipotents et ne pourront jamais se substituer aux familles ! Leur faire croire le contraire est un mensonge éhonté et dangereux ! Dans notre métier, le temps consacré à l’éducation tend déjà à prendre le pas sur celui consacré à l’instruction (tant pis pour l’orthographe, Vercingétorix et Jules César !). Il est donc grand temps de redéfinir les missions de chacun !
6) Après les MDPH, les PPRE, les PPMS, les DUERP nouvelle révolution : vous tentez de nous enfumer avec vos PET ! Jamais un sigle n’aura aussi bien porté son nom !
7) Et les enfants dans tout ça ? On continue de les asphyxier sous le poids de programmes surchargés et inadaptés. A quand un vrai retour aux fondamentaux ? On continue de les accabler sous le poids d’évaluations toujours plus normatives et dévorantes. Quand va-t-on leur rendre le temps d’apprendre ? On continue le bricolage avec les élèves en difficulté. Quid des RASED dans votre réforme. A quand une véritable égalité sur le territoire des prises en charge en orthophonie, psychomotricité, psychothérapie ? (Jusqu’à un an d’attente dans le Cher !) On continue d’intégrer les enfants handicapés dans des classes surchargées avec, dans le meilleur des cas, la présence d’AVS sous-payés, plein de bonne volonté mais pas formés ! La négligence confine parfois à la maltraitance ! Et les collégiens qui décrochent ? On continue de briser des talents sous prétexte qu’on a raté sa vie si on ne finit pas col blanc ? Pas de manuels, pas de pâtissiers, pas de boulangers, pas de plombiers... Au nom de l’égalité, tous bacheliers !
Et tant pis pour ceux qui craquent avant : ils ne pourront plus être orientés à temps !
Je pourrais continuer ainsi bien longtemps. Vous l’aurez compris, Monsieur le Ministre, il va falloir réviser votre copie ! Les enseignants ne sont pas hostiles à toute réforme. Au contraire, nous voulons redresser notre école. La refondation doit se faire avec nous. Nous sommes les premiers acteurs du système éducatif. Qui peut prétendre mieux le connaître que nous ? Nous débordons d’idées, de suggestions alors écoutez-nous !
Je n’appartiens plus à aucun syndicat, je ne suis membre d’aucun parti politique, mes propos ne feront sans doute pas l’unanimité, c’est pourquoi je vous invite à consulter le blog du collectif des Dindons. Vous constaterez alors qu’il y a au moins deux points sur lesquels nous sommes tous d’accord : votre projet en l’état actuel des choses est inacceptable (aussi bien pour les élèves que leurs enseignants) et nous ne nous laisserons pas déplumer !
J’appelle maintenant les deux premiers syndicats enseignants de France à ne plus rester sourds aux glouglous de leur base. J’appelle tous les enseignants dépités, découragés, résignés à rester en colère. J’appelle tous les parents qui veulent pour leurs enfants une école publique, républicaine et laïque digne de ce nom à nous rejoindre. J’appelle tous les maires de France qui refusent d’assumer le poids de cette réforme à faire entendre leur voix. J’appelle tous ceux qui se considèrent comme les dindons de cette farce à la mobilisation ! Soyons la nouvelle grippe aviaire de cet hiver !

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