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Journal d'un Instit
26 août 2007

Humains

Il faut avoir garder, quelque part, une âme d’enfant pour tenter de comprendre nos élèves, si les enfants d’aujourd’hui le sont effectivement encore.

La société actuelle, le monde qui les entoure les fait grandir en effet très vite, nos chères têtes blondes. Ils sont en permanence confronter au choix cornélien du grandir ou du rester petit. Les adultes les veulent grands et voudraient dans le même temps qu’ils restent leur bébé.

De plus, on les mêle rapidement aux soucis des adultes, les faisant participer à tous les niveaux de la vie des ménages. C’est comme ceci qu’on en arrive à des enfants tellement inquiets parfois qu’ils en deviennent hermétique à la chose scolaire.

Attirés par les lumières de notre monde de consommation, ils sont, en outre, dès leur plus jeune âge, poussés à devenir des consommateurs de plus en plus avides. « Je prie les choses et les choses m’ont pris. »Doisneau_rue

Les dangers auxquels ils sont confrontés sont aussi assez effrayant. Entre les forums du net et le danger des rues, nos enfants vivent aujourd’hui en un monde rempli de désordres.

Enfin, sans noircir le tableau à outrance, le monde qui les attend n’est pas brillantissime, entre la pollution, les corruptions et nos économies devenues virtuelles.

Conserver son âme d’enfant, une âme d’enfant devient donc un jeu qui n’a plus rien d’un jeu de cours de récréation. A tel point qu’aujourd’hui, il faut attendre d’être adulte pour en redevenir un, si cela est encore possible.

Si nos établissement pouvaient leur permettre de conserver un peu plus de candeur. S’ils pouvaient être pour les enfants un havre de paix, un port où il ferait bon vivre, un lieu sécurisant et sécurisé pour apprendre et s’épanouir, pour prendre son souffle et son élan pour pouvoir affronter debout leur vie future et les affres extérieurs. Un lieu où l’on ne juge pas mais où l’on apprend à s’évaluer pour s’améliorer. Un lieu où le temps pouvait un peu s’arrêter et où l’on pourrait souffler et justement prendre son temps.

J’ai rêvé … C’est peut être là encore, quelque part, mon côté gamin …..

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Commentaires
V
Tu as raison pour une chose, trop tot nous demandons à nos enfants de devenir adulte, de réagir comme un adulte. Combien de fois entend-on "Tu es grand maintenant, agit comme tel"<br /> Est-ce qu'on est grand quand on a 7, 8 ou 10 ans ? <br /> L'école est faite non seulement pour apprendre ce qu'il s'est passé dans l'histoire, les rouages de la langue, savoir compter, etc, mais l'école est aussi faite pour apprendre la vie en communauté, pour apprendre ce qu'est le respect d'autrui, apprendre le partage... Mais est-ce encore ainsi de nos jours ? <br /> <br /> Les adultes ne laissent plus aux enfants le temps d'être des enfants à part entière. Pourtant nombre d'adultes aimeraient tant retourner sur les bancs de l'école pour apprendre ne serait-ce encore qu'à rêver...
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C
J'ai lu avec émotion ces phrases, notre vie d'adulte parfois nous fait regretter nos moments d'insouciance de nos pas d'éléves. Vivre sous la sécurité de nos parents et avoir un encadrement scolaire affirmé afin de rentrer dans la peau d'un adulte. Trop d'enfants ont perdus leurs repéres. Les règles de vie, le respect de soi et des autres n'ont pas de valeur pour beaucoup.Il me semble que les parents doivent reprendre leur rôle et que la vie scolaire doit être l'épanouissement et l'apprentissage à devinir un homme ou une femme.
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