Ecoles alternatives
« différents » emballent de plus en plus de familles.
Une décision loin d’être anodine, dont l’opportunité divise les parents autant que les professeurs.
Tout le monde sait aujourd’hui que les écoles alternatives ne sont pas des fiefs à beatniks végétariens vêtus de tuniques à franges. Et si les dérives sectaires existent toujours, elles restent très minoritaires. En général, donc, ces établissements bénéficient, au moins grâce à l’intention et la pertinence de leurs outils pédagogiques, d’une large adhésion. Ce qui s’explique dans la mesure où, depuis leur apparition au début du XXe siècle, le statut de l’enfant a beaucoup évolué (trop, pour certains, brandissant la menace du petit tyran !).
On prend désormais en compte ses besoins autres que biologiques et l’on parle beaucoup d’éveil. La pédagogie de Maria Montessori, première femme médecin en Italie, celle de l’Autrichien Rudolf Steiner – qui inventa une école à l’usine où enfants d’ouvriers et de contremaîtres partageaient le tableau noir – comme celle de l’enseignant Célestin Freinet, se basent notamment sur l’autonomie et la confiance. On ne parle pas ici d’enfant tout-puissant, mais d’enfant responsable. Elles privilégient également les activités manuelles et artistiques, et en cela le plaisir de réaliser soi-même.
Ces méthodes, autrefois très décalées, trouvent désormais un écho naturel auprès des parents. À l’école publique, la jeune garde d’instituteurs tend à s’en inspirer. Autant d’élèves sensibilisés, outre les quelque 100 000 scolarisés dans les écoles « différentes ». Alors, pour Junior, on fait quoi ?