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Journal d'un Instit
10 juin 2008

Sans télé...

Succès pour l'expérience «dix jours sans télé et sans écran»

Yolande Baldeweck (à Strasbourg)
30/05/2008

Selma, 10 ans, une élève qui a participé à l'opération au sein de l'école primaire du Ziegelwasser, à Strasbourg.
Selma, 10 ans, une élève qui a participé à l'opération au sein de l'école primaire du Ziegelwasser, à Strasbourg.

Les 254 enfants de l'école du Ziegelwasser dans le quartier sensible du Neuhof, à Strasbourg ont réussi le pari à 90 %.

Les 254 enfants de l'école du Ziegelwasser dans le quartier sensible du Neuhof, à Strasbourg, qui s'étaient engagés à ne pas allumer d'écran pendant dix jours, renonçant aux consoles de jeux et d'ordinateurs, ont réussi le pari à 90 %. «Un taux de réussite excellent !», se félicite Xavier Rémy, le directeur de cette école primaire.

«Le but n'était pas d'interdire, mais de sensibiliser», explique une enseignante, Nicole Lemineur, qui a «beaucoup travaillé avec ses élèves sur la notion d'honnêteté», pour éviter que les plus accros ne trichent en remplissant leur carnet de bord. Pour responsabiliser les familles, celui-ci devait être contresigné par les parents. «Ma fille a appris à s'occuper différemment», souligne un père, en reconnaissant «quelques loupés». «C'était difficile surtout le matin, avant l'école, car ils ont l'habitude de regarder des dessins animés», admet une de ses voisines qui se demande comment distraire ses sept enfants, elle qui «ne peut pas leur payer des activités».

Car, pendant ces dix jours, les associations du quartier, mais aussi des parents, avaient proposé des ateliers de cuisine ou de couture, des jeux en extérieur, des balades à vélo. Certains enfants, habitués à se coucher tard, ont gagné des heures de sommeil. Le travail scolaire s'en serait ressenti, avec «moins de fautes dans les dictées».

Mais, jeudi soir, dernier jour de l'expérience, «certains ont craqué». «J'ai regardé la série à la télé», confie un gamin d'une dizaine d'années. Une mère acquiesce : «On ne peut pas complètement vivre sans télé, mais se limiter oui.» Les études menées au Québec et aux États-Unis sur de telles actions montrent une réduction très sensible des violences verbales et physiques.

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