rustine

Alors que notre société affronte, me semble-t-il un véritable tournant, que les consciences devraient évoluer en profondeur et que nos système de pensées sont totalement à revoir, nous nous battons pour un service minimum ou pour savoir si nous devons, oui ou non, réintéger le plus que parfait du futur du subjonctif au programme du primaire.

Le dégraissage du mammouth n'est même plus au programme tant il en va de son existence même. Les solutions ne sont plus à la hauteur des problèmes et au-delà ce ne sont même plus les bonnes questions que l'on se pose. De là à trouver des réponses satisfaisantes...

Le maître est-il un éducateur, doit-il seulement remplir ce rôle ? Quel est aujourd'hui son rôle, son statut ? Quelle société voulons-nous demain ? Et peut-on pallier à tous les manques de cette dernière ?

Quels citoyens voulons-nous être, si la notion même de citoyen a encore aujourd'hui un sens ?

J'avoue ne plus vraiment savoir à quel titre je me bats encore comme enseignant. Je ne sais parfois même plus répondre aux questions de mes petits sur leur crainte ou leurs aspirations. Et mes réponses, s'il y en a, sont souvent pris à revers par les parents d'élèves qui me demandent de quoi je me mèle.

Serai-je donc en crise existencielle ou est-ce simplement un passage nerveux devant le manque d'essence à la pompe ?

Quoi qu'il en soit, je suis en manque de rustine, et ai moi même un petit coup de pompe...