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Journal d'un Instit
29 janvier 2008

remise à niveau

NiveauvialPrès du tiers (28%) des parents d'élèves ont eu recours au soutien scolaire hors école pour leurs enfants et 80% seraient prêts à y recourir en cas de besoin, selon un sondage CSA.

Parmi les dépenses des familles pour la rentrée, les cours de soutien et d'accompagnement scolaires, dispensés par des entreprises en plein essor, ont en effet la faveur des parents inquiets pour l'avenir de leurs enfants.

"La nouveauté, c'est que les familles nous appellent de plus en plus tôt dans l'année scolaire, parfois dès juin, pour demander un accompagnement scolaire, type aide aux devoirs, afin de bien préparer l'année", analyse Hervé Lecat, président de Complétudes, l'une de ces entreprises, qui dit avoir enregistré une croissance de 16% en 2006.

"Auparavant, la démarche était plus +curative+ : les parents faisaient appel à nous en milieu d'année scolaire, pour du soutien dans une matière. Là, les familles sont dans le "préventif": pour preuve, les stages de pré-rentrée n'ont jamais aussi bien marché", confirme Philippe Coléon, directeur général d'Acadomia.

Le manque de temps ou de savoir faire du côté des parents, les problèmes relationnels avec leur enfant, mais aussi l'importance des devoirs à la maison dans le système scolaire français sont les principaux éléments cités par les entreprises de soutien pour expliquer leur essor.

A cela s'ajoute "l'angoisse grandissante des familles, générée par la crainte du chômage", dénonce la Confédération syndicale des familles (CSF), qui déplore un "système scolaire à deux vitesses".

Celle-ci a chiffré le coût annuel d'une heure de cours de soutien par semaine, pour une famille avec un enfant en 5ème et un en lycée à entre 1.616 à 1.817 euros.

Pas en reste pour proposer toujours davantage, les entreprises s'adressent désormais aux enfants de plus en plus jeunes, telle l'offre "Acadomia Junior", qui propose aux 3-10 ans, après le goûter, aide aux devoirs, ateliers d'éveil à la musique et aux langues...

Autre tendance : l'accompagnement individualisé par un coach -entre le conseiller d'orientation et le psychologue-, les stages d'"efficacité personnelle" (méthodologie, tests d'aptitudes, etc) et les modules "motivation" et "confiance en soi". 

L'association des parents d'élèves FCPE dénonce ce "marché de l'angoisse", et plaide pour que "le soutien scolaire soit une mission assurée par le service public de l'Education nationale".

Elle estime d'ailleurs "amoral que l'Etat subventionne ce marché en offrant aux familles imposables un crédit d'impôt de 50%" et demande que celui-ci soit supprimé.

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